Les travailleurs ivoiriens, notamment ceux de l'Union Générale des Travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI), ont commémoré la fête du 1er Mai dans le recueillement. Et pour cause : plusieurs de leurs camarades sont tombés sous les balles assassines des miliciens et mercenaires de Gbagbo, quand les plus chanceux ont dû quitter le District d'Abidjan pour trouver refuge dans les villes de l'intérieur. En tout cas, la cérémonie était ''soft et sobre''. Les travailleurs de l'UGTCI ont fait preuve d'une grandeur d'esprit. Sans l'affirmer officiellement, ils semblent être plus préoccupés par la réconciliation et la reconstruction du pays que leurs intérêts personnels. « (…) Il nous faut aujourd'hui repenser la réconciliation nationale, pour qu'adviennent le pardon et la paix. Nous saluons et adhérons pleinement à la déclaration du président de la République, invitant les Ivoiriens à oublier et à faire taire leurs rancœurs pour redevenir des frères. La commission ''Vérité et Réconciliation'' vient donc à point nommée » a indiqué le Secrétaire général de l'UGTCI, François Ade Mensah. En tout cas, les travailleurs pour l'heure n'ont exigé la satisfaction d'aucune revendication. Pour eux, le président Ouattara est ''un homme de parole'', et qu'il n’y a pas donc pas de raison que leurs différentes revendications ne soient pas satisfaites. Ils ont cependant rappelé que plusieurs engagements pris par les anciennes autorités, n'ont jusque-là pas été respectés. Les travailleurs disent avoir placés leur confiance au président Ouattara, car ils sont persuadés qu'il les fera sortir de la misère.